Didd

Mémoires et bricolages salés et iodés

22 octobre, 2011

CONSTRUCTION AMATEUR D’UN VOILE AVIRON ILUR 5ième partie

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CONSTRUCTION AMATEUR D’UN VOILE AVIRON ILUR 5ième partie dans Non classé essais-gr%C3%A9ement-2011-01-29-6

Ci-dessus vous voyez l’ ILUR terminé
  à ma grande satisfaction !
J’ai hâte de le voir « prendre la mer » !

Je pense ouvrir un nouveau blog au sujet de sa fabrication
et je vous tiendrai au courant dès que possible …

 

***FABRICATION DU MÂT *** 

Choix du bois. 

L’idéal aurait été de trouver du pin d’Orégon, ou du Spruce. Le pin d’Orégon est très dur a trouver, le chantier du Guip fait main basse sur une grande partie du stock et fait flamber les prix. Le Spruce est très cher et c’est un bois fragile, il faut bien le protéger contre les raguages car il pelure vite, il a cependant l’avantage d’être léger.Mon mât est plus long que celui d’un Ilur standard, 6m200, sa section est plus importante aussi 110mm à sa base pour 70 mm en tête. Il est surement un peu trop long, mais il me sera facile de le diminuer après essais de la voile. Il faudra aussi que je le fasse en creux pour diminuer un peu son poids. 

Comme pour la coque de mon canot, j’ai du me rabattre sur du pin sylvestre de Sibérie ou Sapin Rouge. Je l’ai acheté en avivé section 150mm * 25mm lg 5m700 au prix de 600€ HT le M3. (Réseau Pro) soit 77€ ttc pour 5 planches. J’ai évidemment choisie celle qui avaient le moins de nœuds, j’en ai pris une en plus pour le cas où.

A vérifier la section réelle de l’avivé une agréable surprise : plus de 27 mm ça tombe bien car avec le collage j’arriverais pas loin de mes 110 mm en 4 plis. Grosso modo je vois une fabrication de deux demis mât que je pourrai évider et enfin recoller pour obtenir un profil creux.

 mat2.jpg

Première opération : Dresser un champ sur l’avivé. Avant il m’aura fallut repositionner le combiné, une servante à l’entrée et une autre en sortie. Bien régler et aligner le tout.

mat3.jpg

Ensuite déligner des bandes largeur 120 mm (pour ramener a 110 l’excédent sera ultérieurement raboté).mat6.jpg

Réalisation de Scarfs pour obtenir une longueur légèrement supérieure a 6m200. Environ 8 fois l’épaisseur ce qui donne 200mm de large. Je les ébauche par 4 (rabot électrique). Passe de 1mm au début, ensuite 0.5mm.

mat6.jpg

Ils seront finis par paire, les deux même scarfs en même temps (ponceuse à bande).

mat7.jpgRésultat: Pour éviter que le scarf de dessous éclate (les scarfs sont fragiles), ils sont réalisés sur une plaque martyre.

 mat9.jpgCollage des 4 scarfs en même temps, les 4 lattes constituant le mât sont alternées.

 mt14.jpgCollage des lattes : Avant Les surfaces de collage seront grossièrement poncées (ponceuse à bande). J’ai collé les 2 demis mât en même temps, les scarfs sont alternés. Le mat repose sur une latte (celle en rap.). Les servantes sont rapprochées du combiné, à une extrémité un établi mobile fait office d’un appui supplémentaire. 4 appuis au total bien alignés et réglés. A chaque extrémité une vis a bois de 5*50 tient les lattes entre elles et leur évitent de glisser, 5 serrage latéraux de recentrage. Les serres joints sont pressés jusqu’à faire « chier » la colle. 

mt18.jpg

Pour chaque demi mât, un champ sera dégauchi, 6m20 de long. Ma servante se retrouve a la limite du garage et le demi mat sort largement dehors en début d’opération, en fin il se retrouve a l’autre coin extrême (diagonale). Evidement l’alignement des servantes et de la table de dégau. doit être parfait. mt19.jpg

Délignage, j’ai deux demi mats lg 6m20 de section 110*55. mt21.jpg

Ensuite affiner le mât, il faut enlever 2 coins pour arriver à 70 mm de largeur en extrémité. Traçage au moyen d’un fil tendu, double point de repère au crayon, puis traçage a la règle : Axe et cotés. mt27.jpg

 Découpe approchée à la scie circulaire (coupe à l’ext. du trait), finition au rabot électrique puis ponceuse à bande. Maintenant, je possède 2 pièces de bois qui font 110mm de large au pied pour 70 en tête, le tout ép. 55 mm. mt29.jpg

Evidement du mât à la défonceuse, guide réglé par rapport au bord. Façonnage de deux gorges de profondeur variables. Plus je m’approche du pied de mat plus la profondeur de défonçage augmente. mt32.jpg

Le guide de défonçage est enlevé pour usiner la partie centrale. Un calcul par Autocad me donne les différentes cotes de profondeur. On voit sur la photo que l’ensemble fait long escalier aux marches d’1 mm. L’intérieur sera poncé, les marches adoucies et le tout recevra une couche d’époxy. 

mt39.jpg

Usinage de la gorge de réa, rabot électrique. Collage de deux joue en boit dur (Iroko) La poulie à été récupérée, pièce d’usure d’un transporteur a câble de l’agro alimentaire. 

mt42.jpg

Restera le collage des 2 demi-ensembles, et là j’ai fait une bêtise, je pensais le mât suffisamment rigide pendant le collage, alors je n’ai pas pris le temps d’aligner comme précédemment, Un appui au centre et un autre a chaque extrémité, plus ma collection de serre-joints, tout a l’air de filler. En fait impossible a voir. Quand j’ai libéré le serrage, le mât est relativement droit mais à sa base il fait un angle. De travers de 16 mm et au niveau de l’étambrai, le défaut s’amplifierait une fois le mat monté. 

mt44.jpg

Il m’a fallut trouver une solution, le plus simple, ou le moins compliqué est de coller une latte supplémentaire au pied de mât, largeur 110 mm, ép. 20 mm , long. 1m20. heureusement que j’ai du rap. 

mt46.jpg

Ensuite au moyen d’un bout tendu faire un traçage à partir de la tête de mât, raboter en sifflet et faire la même chose de l’autre coté, heureusement que mon mât est massif dans cette partie.

A vu de nez ce n’est pas trop mal ouf ! ouf !!, La tête de mat fait 110*70mm, maintenant il faut que j’affine à 70*70mm. Heureusement que le rabot électrique est là. Mon ébauche est finie, en fait grosso-modo une pyramide 110*110 mm  à l’étambrai 70*70 mm en haut. 

 

mt49.jpg

 

Traçage des 4 chanfreins pour obtenir un hexagone.

 

mt50.jpg

Usinage au rabot électrique et finition à la ponceuse à bande avec gros grain. 

mt51.jpg

 

 Résultat, photo prise au niveau d’un scarff.

 mt55.jpg

J’ai répété l’opération pour obtenir 16 cotés égaux. Confection d’un nouvel outil. 

 

mt61.jpg

Ensuite un léger cassage d’angle et finition a la ponceuse à bande puis au papier. 

 

14 avril, 2011

CONSTRUCTION AMATEUR D’UN VOILE AVIRON ILUR 4ième partie

FINITION INTERIEURE DE
LA COQUE

***LISSE DE PRECEINTE. ***

mercredi 4 avril 2011

prparationetretournement28.jpg 

Au niveau de la préceinte, une latte de doublage intérieur en iroko ép. 10mm est collée symétriquement à BD et TB.

 finitionlissedeprceinte1.jpg   

Collage entre chaque membrure, un clouage provisoire l’empêche de glisser pendant le serrage. 

finitionlissedeprceinte2.jpg

Arasage du pied de membrure puis ponçage d’ébauche de la lisse de préceinte. 

***TABLEAU ARRIERE ET CAISSONS.*** 

 finitiontableauarrire.jpg  Renfort de collage du tableau arrière, prise de la forme exacte avec un gabarit.

finitiontableauarrire3.jpg 

Traçage au critérium en s’appuyant sur une règle souple. 

 finitiontableauarrire1.jpg

Traçage effctué sur chute de CP ép. 15, prête à être découpée à la sauteuse. 

finitiontableauarrire6.jpg 

6 caissons au niveau du tableau AR. Les 2 latéraux caissons de flottabilité. Au centre à l’AR un caisson étanche (matériel de sécu), devant un caisson semi étanche pour la nourrice et divers. 

finitiontableauarrire11.jpg 

 Réalisation du gabarit pour couvercle de caisson de nourrice.

finitiontableauarrire12.jpg

 Réalisation du capot en s’appuyant directement sur le couvercle du caisson.

moussagecaissons.jpg

Moussage des caissons étanche en stirodur, découpage des plaques à la scie sauteuse, moyen le plus rapide. 

  finitiontableauarrire10.jpg

Collage de l’ensemble arrière, les 3 couvercles de caisson, un renfort en  CP ép. 15 mm du tableau AR, et le tri plage de la lisse de préceinte par l’intérieur. 

finitiontableauarrire13.jpg

Montage de la pompe sur la cloison intérieur de l’ensemble coffre AR. Aspiration devant le puits de dérive, refoulement au travers du caisson étanche TD. Traversée de cloison et passe coque.

***ETAMBRAI, PUITS A CHAINE ET CAISSONS AVANT.*** 

finitiontambraipuitsdechaine1.jpg 

Secteurs de CP ép. 15 pour renforcer l’étambrai. 

finitiontambraipuitsdechaine2.jpg 

Continuation du remplissage

 finitiontambraipuitsdechaine3.jpg

Le remplissage renfort d’étambrai est réalisé, fabrication d’un gabarit pour caissons de puits de chaine.

 finitiontambraipuitsdechaine4.jpg

Le caisson du puits à chaine en séchage.   finitiontambraipuitsdechaine15.jpg

Ensemble des caissons d’avant, les deux latéraux : réserve de flottabilité (seront moussées). Le central devant le puits de dérive : caisson de rangement bout, pare-battages et divers, des anguillers permettront à l’eau venant du puits à chaine de s’écouler au travers ce caisson vers le centre du canot ou elle pourra être pompée.

 

 

***FINITION DE LA PARTIE CENTRALE ET DU PUITS DE DERIVE. ***

p4031256.jpg

La pièce métallique servait à tenir la dérive pendant le retournement. Elle a été enlevée et la dérive provisoirement reposera sur le sol.  p4240076.jpg 

Montage de deux joues de remfort et de lattes le long de la jonction puits de dérive partie basse, collage avec joint-congé.  

 ***TECHNIQUE DES JOINT-CONGES.***  

Toutes les membrures et caissons on été collés ou renforcés au moyen de joint-collés. Gros avantage de la colle époxy : le joint congé qui permet des collages très solides avec une rapidité et facilité de réalisation, inconcevable en construction traditionnelle.  jointscongs.jpg  Diverses spatules réalisées dans des couteaux à mastique, les rondes servent à la réalisation des joint-congés, les plates à racler et aussi enduire la colle.   jointscongs2.jpg

La colle (résine SR 5550 et durcisseur lent SD 5503) est chargée en wood fill 250 jusqu’à obtention d’un mélange relativement consistant (le pot retournée, il ne coule pas). Application à la spatule ronde (je ne protège pas les bois sur les cotés, habitude) Ensuite après 2 à 3 lissage, l’excédent de mélange se retrouve chassé sur les extérieurs.

 jointscongs4.jpg

L’excédent de mélange est ensuite raclé. 

 jointcongs10.jpg

On voit bien le mouillage de la résine époxy.

jointcongs12.jpg

Après séchage le joint-congé devra être poncé (stratification ou peinture)

p4260104.jpg

Au niveau des joint-congés, La meilleure ponceuse c’est bande de papier et huile de coude, le problème est l’usure des doigts.

***STRATIFICATION INTERIEUR DE LA COQUE .***  

Un tissus bi biais de 200 gr est posé entre les membrures. Le but étant une meilleure protection de bois et un collage de l’ensemble renforcé.statifiont.jpg

Patrons de découpe réalisés dans du papier journal.

statifiont1.jpg

Le tissu est découpé un peu plus large, pour recouvrir les joint-congés. Stratification au rouleau et pose d’un tissu d’arrachage qui facilitera le ponçage. Quelques problèmes de rapidité de séchage de la résine, dut utiliser un durcisseur super lent SD 5502. Durée de cette stratif 3 bons après midi. Le tissu d’arrachage est long a mettre en œuvre, théoriquement on doit le faire coller en le tirant avec une spatule, il doit pomper l’excédent de résine, mais j’ai du en plus me servir du rouleau. L’état de surface après arrachage est plus propre, plus sec, mais il a quand même nécessité un léger ponçage. 

*** BANCS LATERAUX .***  Si mon ilur extérieurement est simplement rallongé par rapport aux plans d’origine, l’intérieur est totalement différent. Plus de réserve de flottabilité et de caissons étanches. Il aura aussi 2 bancs coffre latéraux faisant également office de caissons étanches.

bancslatraux.jpg

Le banc latéral est délimité en 3 zones : à l’arrière réserve de flottabilité, au centre deux caissons de rangement étanches. Les deux cloisons de séparation sont montées provisoirement ainsi que la traverse supérieure.  bancslatraux1.jpg

Réalisation du gabarit.bancslatraux2.jpg

Traçage au moyen du gabarit sur une plaque de  CP marine ép. 5 mm.  bancslatraux3.jpgPlaque latérale après découpe, la bâbord sera réalisée par copiage.

bancslatraux18.jpg

 Montage des 2 plaques latérales, découpe après collage d’ouverture pour des couvercles étanches carrés. Collage de traverses de raidissage pour le dessus des bancs. 

bancslatraux21.jpg

 Fabrication du gabarit de traçage pour le dessus des bancs. Le dessus sera réalisé en CP marine ép. 5mm.

bancslatraux24.jpg

 Dessus des bancs montés à blanc.

10 février, 2011

CONSTRUCTION AMATEUR D’UN VOILE AVIRON ILUR 3iéme partie

Classé dans : photos et commentaires perso,textes personnels — didd @ 0:49

***FABRICATION DE LA FAUSSE ETRAVE*** lamellé collé de sapelli.

Début  Lundi 6 février 2011. Débit de 12 lattes de sapelli ép4 largeur 54 mm. Puis relevé de la courbe réelle étrave brion et  début de quille.

finitiontrave.jpg

2 petites lattes en bois rouge ép. 5mm sont collées sur elles même directement sur l’étrave, ensuite l’ensemble est rigidifié au moyen de chutes (lattes de bordé).

finitiontrave3.jpg

Forme de l’étrave, au niveau du brion il me sera nécessaire de rigidifier davantage.

finitiontrave5.jpg 

La forme relevée de l’étrave est posée sur le plan, de travail, 20 taquets sont vissés en appui dessus. Le gabarit de la fausse étrave est réalisé.

 finitiontrave7.jpg

Moulage de la fausse l’étrave. finitiontrave9.jpg

Fausse étrave après séchage et ponçage.

finitiontrave10.jpg 

Fausse étrave montée à blanc, sur l’arrière scarf pour recevoir la pièce de quille.

 ***FABRICATION DE LA FAUSSE QUILLE FINITION DU PUITS DE DERIVE***

finitionquilledrive.jpg 

Ouverture de passage du puits de dérive largeur 40 mm. Scie circulaire.  finitionquilledrive1.jpg

Réalisation de la fausse quille avec passage du puits de dérive.

finitionquilledrive2.jpg 

Trusquin de fortune pour traçage d’un jour.

finitionquilledrive3.jpg Pièce de fausse quille terminée.

finitionquilledrive7.jpg

Retour sur le puits de dérive  Montage d’un gabarit pour relever la courbe intérieure au niveau de la quille.

finitionquilledrive9.jpg

Ajustage le l’épaisseur du puits de dérive au passage de la quille, suivant la courbe relevée. Largeur ext. du puits 55mm, passage au niveau de la quille <40 mm.

finitionquilledrive10.jpg

Le puits est prêt à être refermé et collé, la dérive (inox ép. 10) est positionnée dedans pour une ultime vérification. Le rond noir est une joue de frottement en HD500. La dérive pèse 39kg et le puits 14, l’ensemble 53kg…..

***FABRICATION DE L’AILERON DE QUILLE*** lamellé collé de sapelli.

 L’aileron de quille est sans doute la pièce la plus difficile à réaliser, parce qu’elle est « tordue » dans tous les sens. A la base au niveau du tableau AR elle fait 100mm de large, elle suit la coque en s’affinant pour rejoindre la pièce de quille 60mm de large, et au niveau de la quille jusqu’à l’étambot elle est d’une épaisseur constante de 50mm. 

ailerondequille.jpg

 2 ép. de sappeli 100*10 on été collé sur place le long de la coque. Le jour suivant réalisation d’un gabarit pour tracer l’âme de l’aileron en sapelli ép. 20. 

ailerondequille2.jpg 

L’âme est collé sur place, le lamellé de sapelli de base est vissé à la coque par en dessous. Des calles de bois permettront de repositionner exactement l’aileron dans les mêmes trous de vissage.

 ailerondequille4.jpg

La colle a séchée, l’ensemble est dévissé de la coque, la partie lamellé est affinée, scie sauteuse pour l’amener a 60 mm au niveau de la quille.

ailerondequille7.jpg

Lamellé collé, lattage de chaque coté de l’âme, plis se 15mm pour la partie cintrée, plis de 35 mm pour la partie droite, les plis se chevauchent.

ailerondequille11.jpg

Finition au rabot électrique et à la ponceuse à bande. 

 ***MONTAGE DE L’ENSEMBLE : puits avec dérive, fausse étrave, fausse quille et aileron de quille***

   finitionquilledrive14.jpg L’ensemble puits et dérive (53kg) est monté par en dessous, une fois verticalisé sur deux calle, l’ensemble est monté progressivement avec un Crick hydraulique, guidé entre deux joues de bois. Avant de venir en contact avec la quille, les surfaces ont été enduites d’une colle assez chargée. Ensuite par le dessus j’ai laissé pénétrer une colle plus liquide. 

finitionquilledrive18.jpg 

La fausse quille est collée à l’ensemble bateau puits de dérive.

finitionensembleaqfqe3.jpg 

L’aileron de quille est collée, vissage par en dessous.

finitionensembleaqfqe.jpg 

Deux joues supplémentaires (sapelli ép. 5) sont collées au niveau du puits de dérive. finitionensembleaqfqe1.jpg 

Les ensembles : fausse étrave, fausse quille, aileron de quille sont collés, au niveau de la coque des joints congés époxy sont réalisés. Deux quilles d’échouage ont été réalisées en lamellé collé de sipo. Elles sont vissées au niveau des membrures puis démontées pour faciliter la stratification. Toutes les retouches nécessaires ont été effectuées, l’extérieur de la coque est enfin prête pour la stratification. 

 ***STRATIFCATION DE LA COQUE***

stratifponage.jpg 

Samedi 5 mars : 3 amis sont venu me prêter main forte, Laurent (spécialiste en époxy) Abel et Christian. Une ambiance adéquate 20°C a été créée : diminution du volume du garage par un rideau en pvc, chauffage par convecteur électrique et canon a air chaud à gaz. Contrôle par thermomètre hygromètre. Stratification avec résine 5550 et durcisseur lent 5503, tissus bi biais 300gr, largeur 1m25 et longueur de la coque. 

ilur20110305stratificationetenduit15.jpg

En 2h30mm l’opération a été rondement menée. ilur20110305stratificationetenduit41.jpg

Dans l’après midi enduisage de la coque avec résine chargée au mixfill10. Une heure de temps et c’est fini. Par contre on a du faire vite et malheureusement certaines surépaisseurs ont été inévitables. 

stratifponage1.jpg 

Lundi 7 mars : après deux jours de séchage d’enduit la corvée de ponçage commence, c’est la partie la plus fastidieuse de la construction. A bien réfléchir il aurait été préférable d’utiliser un tissus d’arrachage, et le jour après de prendre bien le temps pour enduire (couches plus fines) avec des spatules les plus larges possible, raclette inox de 40 cm.  

stratifponage5.jpg 

La tarlatane un outil qui vas bien pour la finition. Après la première corvée, ré-enduisage mais avec une spatule large et ponçage plus facile, après retouches de quelques défauts et re-ponçage…Beaucoup de ponçage et de poussière en fait.  stratifponage8.jpg 

Samedi 12 mars, la coque est enfin finie d’être poncée, les quilles d’échouages sont montées vissées et collées à l’époxy plus joint congé. Elles ainsi que le dessus de quille seront traitées à l’époxy, donc encore du ponçage.

***FINITION EXT DES LISSES DE PRECEINTE***

lissedeprceinte2.jpg

Fabrication d’un gabarit au moyen de deux petites lattes de sipo, la supérieure est clouée provisoirement sur la coque et l’inférieure tenue au raz de la lisse avec des serre-joints. Une triangulation en petites lattes les réuni toutes les deux. Fixations par colle chaude.   lissedeprceinte4.jpg

Report de la forme sur deux plaques d’iroko ép. 8.  lissedeprceinte7.jpg

Les plaques d’iroko ont été découpées à la sauteuse en extérieur de trait, puis clouées provisoirement entre elles et rabotées pour arriver à mourir sur le trait, finition par un coup de ponceuse à bande sur champ, ainsi elles sont strictement identiques. lissedeprceinte12.jpg 

Dégraissage obligatoire de l’iroko à l’acétone et collage à l’époxy. Un pointage provisoire les empêchera de glisser pendant le serrage. 

  lissedeprceinte16.jpg

Les lisses sont terminées, elles ont été traitées à l’époxy avant peinture undercoat, et évidement il faudra encore les re-poncer.

peintureundercoat1.jpg

1er couche d’undercoat, j’ai acheté (chez Brico Dépo) un compresseur basique 3cv cuve 100l qui marche très bien, et un pistolet au top (chez Sicomin) avec le quel j’ai eu beaucoup de soucis, si ben que la première couche je dois la passer au rouleau (finition pas terrible +galère).    peintureundercoat9.jpg

Les ferrures de coque ont été réalisées en découpe laser. Inox 316 ép. 4. Au niveau du puits de dérive 2 joues internes sont soudées pour éviter le frottement de la dérive inox sur le contre plaqué. 

  peintureundercoat10.jpg La ferrure de puits de dérive après nettoyage et passivation des soudures à l’acide.

peintureundercoat11.jpgJ’ai enfin réussi a réparer et faire marcher correctement le pistolet, les couches suivantes deviennent de plus en plus simples et rapides avec un résultat sans commune mesure du travail au rouleau. Les ferrures ont été individuellement peinte au pinceau et ensuite montées (avec un préalable montage à blanc). Sur la photo : montage de la ferrure d’étrave.

 peintureundercoat12.jpg

Les trois couches d’undercoat sont terminées(Total 2 litres) . L’undercoat est un primaire époxy, entre chaque couche, ponçage égrainage avec du papier à sec 200.    peintureext3.jpg

Samedi 26 mars, peinture de la coque en blanc crème. Env 1litre de peinture industrielle. Petit aparté sur la peinture : Les shipchandlers sont vraiment des voleurs (Océan Diff, Cop Mar, Accastillage Dif  etc…). Prix de la peinture internationale bi-composants 51€9 0 le pot de 75cl soit le litre à 69€2 et il me faut une douzaine de pots !!!! Évidemment ils font des remises, enfin des pissettes 10, 12 15% au mieux). L’autre solution la peinture industrielle bi-composant de chez AD comoda (en qualité ça doit être la même chose) 17€7 le litre, donc une économie de plus de 50€. Quant-on imagine que déjà eux ils font au moins la culbute la dessus, on a une idée du gros bénéfice que font les autres voleurs.

***PONCAGE DE L’INT. DE LA COQUE***  

On retrouve à l’intérieur de la coque les mêmes petits défauts qu’a l’extérieur, plus les coulures de colle. J’ai préféré poncer l’intérieur de la coque quand elle était toujours à l’envers, la position est plus confortable qu’à genoux dans la coque retournée, certes la poussière me retombe dessus mais au moins au niveau du travail c’est plus propre.

ponageintcoque.jpg

Ce n’est quand même pas une partie de plaisir, enfin ça a duré 3 jours… 

 ponageintcoque3.jpg L’attirail de ponçage : Orbital, plateau sur perceuse, meuleuse d’angle avec petit plateau de ponçage, lime électrique, ponceuse delta, drémel. Enfin tout ce que je possède, la ponceuse à bande ne passe pas, forme concave et taille trop importante….. 

ponageintcoque4.jpg 

L’efficacité même pour les formes concave. Un disque gros grains monté sur un plateau plus petit. En appuyant un peu, le disque (suffisamment rigide) arrive a bien épouser la forme .La perceuse est tenue avec un léger angle. Il m’aura fallut 3 après midi pour arriver à bout.  peintureext5.jpg

 La ligne d’eau a été tracée au niveau laser, elle est volontairement un peu plus haute que celle d’origine.

peintureext8.jpg

Jeudi 31mars, la ligne d’eau est peinte : un bon 1/2 litre de peinture….

prparationetretournement2.jpg

J’ai réalisé un cadre en bois autour de la coque qui permettra le retournement sans abimer la peinture.

prparationetretournement19.jpg

Samedi 2 avril 19h, un jour particulier. 1ère sortie hors du garage et retournement.

prparationetretournement23.jpg

Les copains et les voisins sont là. Merci à Pascal, Ewen, Jean Pierre, Yves, Abel, Humbert, Thierry, Christian. Le bateau fait son poids, c’est vrai que le châssis se retrouve dessus, et qu’à l’endroit les prises ne sont pas faciles, pour le rentrer on a dû se reprendre à plusieurs reprises.

prparationetretournement28.jpg

 Dimanche 3 avril, les longerons de châssis et les jambettes de fixation sur membrures sont démontées, la finition intérieure peu commencer.

299h de travail auront été nécessaires pour cette troisième partie. 

23 janvier, 2011

LORIENT AUDIERNE EN KAYaK DE MER NORDKAPP 1990

Classé dans : photos et commentaires perso,souvenirs — didd @ 0:36

1er Mai 1990, les années ont passé trop vite, et elles nous ont fait oublier bien des choses. 
Mais certains souvenirs sont restés : Lorient Audierne en Kayak c’est sans doute une des plus belles navigations et surement la plus longue, je l’ai faite avec Didier. Didier Plouhinec, un ami, mon ami qui fait l’expédition Cap Nord, Cap Sizun en kayak et avec lequel j’ai beaucoup pagayé et partagé. 


Ce récit est la copie conforme de son blog.

 transmanche903.jpg

Trans-manche de la yole féminine en 1989

Mon nouveau Nordkapp s’appelle : Ajungilak. Ce nom groenlandais, qui est aussi emprunté par une marque norvégienne de sacs de couchage se traduit par «Parfait ». Je n’ai pas choisi ce nom au hasard, car avec les modifications que j’ai apportées à ce kayak, j’en attends pas moins que la perfection.

Arrivé à Plogoff le 31 mars, j’ai eu un mois pour terminer le travail : pose des lignes de vie et des filets, stratification d’une embase plate pour y coller le siège mousse Grand Confort commandé chez MACK Bretagne, réduction du cale-genoux qui était trop volumineux.Vers la fin du mois d’avril, avec Didier Cariou nous échafaudons le projet d’une très longue distance en préparation à la traversée de la Manche. Nous choisissons le premier Mai 1990 pour tenter de rallier Lorient à Audierne soit 63 milles et des poussières. En réalité nous sommes conscients qu’une Transmanche est dangereuse et que la réglementation nous impose un bateau accompagnateur. C’est une organisation compliquée que nous remettons à plus tard.

Pour l’instant tout ce qui nous intéresse c’est de savoir si on tiendrait la distance.

Ce 30 avril, Didier est rentré du travail en soirée et après le diner les kayaks sont sanglés sur les barres de galerie de mon fourgon WV Transporter que j’ai presque fini d’aménager en bivouac-car. Nous arrivons à Lorient vers 22H00.
Nous devons trouver un endroit assez calme pour nous reposer avant le départ, un endroit qui soit tout de même situé quelque-part dans la rade de Lorient pour ne pas tricher sur le lieu de départ. Nous stationnons au nouveau port de plaisance de Kernevel. Le temps de boire une infusion et de préparer les sacs de couchage et nous essayons de trouver le sommeil.
J’ai bien dit : » nous essayons de trouver le sommeil ».
Cette grande première nous garde dans un état de veille pendant de longues minutes voir des heures.
L’éclairage orangé des lampadaires ne favorise pas la chute dans les bras de Morphée, et en plus on crève de chaud.  Je traîne un rhume carabiné depuis plusieurs jours, je me sens fébrile. Jusque tard dans la nuit les voitures des noctambules viennent tourner au bout du quai, c’est un incessant va et vient sous des airs de musique disco, ponctué par le claquement systématique d’une plaque d’égout mal placée et surtout bancale. (NDLR : j’ai pu vérifier qu’elle faisait toujours du bruit cet été, 20 ans après) 
Quand enfin nous sombrons dans le sommeil réparateur il est déjà presque l’heure de se lever. Je crois avoir vu chaque heure ronde passer et le carillon de 3H45 est presque un soulagement.
Tout a été préparé la veille pour faciliter l’appareillage : les vêtements de mer sont à bord, le petit déjeuner est vite prêt. Cette petite heure avant la mise à l’eau nous trouve plongés dans les mêmes pensées : se forcer à manger malgré le manque d’appétit, ne rien oublier de charger à bord des kayaks. La navigation ne pose aucun problème particulier puisque nous allons suivre la côte.
Didier Cariou s’est occupé de la navigation en réalisant 7 calques de cartes marines. Sur chaque calque figure notre route avec les caps successifs et les distances ainsi que les amers, les balises. Toutes ces infos permettent instantanément de connaitre notre position, de savoir la route parcourue et ce qu’il reste à faire.


 

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Carte N°1

Seul le départ de nuit nous inquiète un peu. Il suffirait de croiser une patrouille de la gendarmerie maritime ou des affaires maritimes pour se retrouver en infraction. Vers 4H30 les kayaks sont débarqués.
Nous chargeons nos vêtements secs, nos vivres de mer et le matos sécurité, sans oublier les clés du véhicule qui doit rester là jusqu’au lendemain.
A ce matériel basique, nous rajoutons une tente pour deux, un réchaud et nous embarquons chacun notre sac de couchage au cas où. 
A 4H45 les deux Nordkapp prennent contact avec leur élément sur la petite plage devant la villa Margaret.
Le dernier geste avant d’embarquer consiste à enficher la prise de l’éclairage de compas.
Je sais que l’usage de cet accessoire sur nos kayaks nous place déjà dans une autre dimension.
Je sais aussi que Didier adore naviguer de nuit, et puis nous bravons un interdit, juste pour une petite heure avant le lever du jour.
4H45 : les deux kayaks s’éloignent de la petite pointe de Kernevel, les villas Margaret, Kerlilon et Kerozen, utilisées par le BdU de l’amiral Doenitz pendant la guerre disparaissent dans la pénombre. Seule la vigie de Port-Louis nous intéresse désormais. Nous espérons que les guetteurs soient bien fatigués pour échapper à leur vigilance lors du franchissement de la passe de Lorient.
Ouf, nous sommes dehors, nous longeons la plage de Port Maria. La promenade devant les bistrots, éclairée par des lampadaires est vide.  Nous ne parlons pas, alors je me souviens. Il y a quelques années je venais déguster des glaces ici avec mes copains du commando et les gonzesses, 24 ans, la belle vie ! Les lumières de Larmor- Plage s’estompent, nous poursuivons notre route vers l’ouest, les yeux rivés à la rose éclairée du compas. Un pêcheur côtier, intrigué par notre présence, nous fonce dessus à plusieurs reprises et nous mettons pas mal de temps à le semer. C’est un détail que j’avais complètement oublié mais qui avait « fait flipper » Didier, pour reprendre ses mots. Déjà les premières lueurs du jour donnent des teintes bleu nuit au tableau noir sur lequel nous avons tracé nos premiers milles. Je n’ai plus souvenir où le jour nous cueille, probablement du coté de la pointe du Talud, juste avant le port de Kerroch.
La première heure confirme déjà une bonne marche, nous passons au large de Fort Bloqué cap sur les falaises de Doelan. Chacun de nous est perdu dans ses pensées et c’est là, quelque-part, que je chavire. Ca réveille ! Je me retrouve dans l’eau sans avoir compris ce qui s’est passé. J’ai les sinus tellement chargé que j’ai l’impression d’avoir la tête trop lourde. J’en viens à me demander si je ne me suis pas endormi en pagayant…ou alors est-ce peut-être cette satanée pagaie croisée que j’ai préféré reprendre plutôt que la pagaie eskimo que j’utilise depuis septembre 88 ? Oui!, sûrement une fausse pelle, parce que je planais complètement .En quelques secondes je suis à bord, Didier m’a aidé à rembarquer après vidage du cockpit. C’est tellement plus rapide que d’utiliser la pompe de cale, qu’il ne faut pas s’en priver si on a un coéquipier à proximité. Je suis trempé pour les 15 prochaines heures de navigation qu’il nous reste. Quelques temps après je chavire à nouveau, mais là Didier me rappelle que j’ai pu eskimoter. 

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 Levé de soleil au Poul-Du

Je n’ai plus aucun souvenir du passage devant Port Manech et la pointe de Trévignon. Je sais que nous marquons une pause de 3minutes chaque heure pour nous alimenter, boire et uriner. J’ai amarré une boite en plastique (pot de colle à bois Sader) dans mon cockpit, elle remplit parfaitement son rôle de WC. 
Vers midi nous sommes en approche de la baie de Bénodet et je me rappelle très bien que nous mangeons notre repas principal devant la plage de Mousterlin. Nous ne sommes qu’à quelques mètres du bord, dans une eau d’une transparence tropicale. Il y a interdiction formelle de débarquer sans quoi notre longue traversée serait invalidée. Je ne sais plus ce que j’ai mangé ce jour-là, probablement une salade de riz après une soupe chaude. C’est l’époque où nous commençons à manger chaud en mer.
La Thermos inox d’eau bouillante est placée dans le cale-genoux.
La Royco minute soupe précède le bolino ou l’encas Knorr. C’est le genre de bouffe infecte à terre qui devient un délice en mer, tout simplement parce qu’elle est chaude. Je me rappelle qu’aux commandos, en hiver sur le terrain, on plaçait le sachet d’encas Knorr tout chaud, contre notre bas- ventre et les mains par dessus, le temps de la réhydratation de l’aliment. C’était coup double : chaud dehors puis chaud dedans ! Le repas ne nous prit que 20minutes, ça je m’en souviens bien. Il s’en suit alors une navigation monotone, interminable, qui semble durer toute l’après midi, le long du Pays Bigouden : Loctudy, Lesconil, Guilvinec, Kérity puis enfin la pointe de Penmarch. Il y a déjà un bon moment que nous avons en ligne de mire ce i majuscule dressé dans le ciel.
Le passage de la pointe de Penmarch est un moment important pour nous. Ce phare c’est notre ultime marque de parcours avant de tirer une dernière ligne droite en baie d’Audierne. Didier le souligne aussi, nous avons eu du mal à franchir cette pointe non pas que c’était difficile mais très long. Je ne me souviens pas que nous ayons vraiment calculé le courant car sur une estimation maximale de 18 H00 de route il change 3 fois de direction.
Une pause un peu plus longue ponctue notre arrivée à Penmarc’h, à basse mer. Nous devons contourner la pointe très au large dans un dédale de récifs.  Plus ou moins bien abrités par les roches situées à l’ouest du petit port de Saint Pierre, nous prenons le temps d’un « quatre heures », en vrai il est déjà 5 heures bien sonné. Le thé au miel, chaud à 4h00 du mat, a déjà refroidi pendant douze heures, douze heures aussi que Didier n’a pas levé les fesses ; moi j’ai eu droit au bain de siège entre temps, mais je macère depuis.
Finalement le rinçage involontaire des sinus m’a soulagé, je me sens mieux douze heures après qu’à l’appareillage. Et le pull Helly Hansen a séché. C’est encore Didier qui me rafraichit la mémoire en me précisant qu’à Penmarc’h nous avons pris une potion magique qui nous avait été fournie par le Centre de Cure Marine de Douarnenez-Tréboul. Une boisson de l’effort, bien différente du Polydiet et du Nutrigil que j’avais ingurgité dans les premiers mois de l’expé Cap Nord pour faire face à une grand déperdition de calories (froid et effort physique intense)
Contrairement à ce qu’on pourrait penser les trois dernières heures ont passé très vite. Ce ravitaillement nous a requinqués physiquement et moralement. Sans nous concerter nous avons accéléré l’allure, peut-être parce là bas tout au fond de la baie miroite le point de mire : Audierne.
La baie d’Audierne fait partie des endroits les plus ennuyeux pour naviguer en Bretagne, à égalité avec la portion de littoral comprise entre Gâvres et le début de la côte Sauvage de Quiberon. Dès la remise en route, nous nous écartons pour ne pas avoir à rectifier sans cesse le cap, pas de risque d’abordage, plus rien à se dire d’important, juste pagayer. Je garde un excellent souvenir de ce moment là. Chacun est dans son » trip » comme je l’évoquais dans un article récent et notre efficacité s’en trouve renforcée.
Plus le trajet est long et plus les heures paraissent courtes. Automatiquement à l’heure pleine nous nous rapprochons pour la pause de trois minutes. Les gourdes sont presque vides.
« Tu préfères un pruneau ou une boulette de pâted’amande ? » 
Un coup d’œil rapide sur le dernier plan de route carte, une estimation du temps qu’il reste à pagayer…».
Penhors par le travers, allez encore une bonne heure et demie, et plus qu’une pause ! » et nous voila repartis. Chacun retrouve le fil de sa pensée, chacun retrouve sa cadence et la petite musique intérieure que joue son palpitant.
 Audierne est en vue, pas le port lui même mais le phare de Raoulic qui marque l’entrée du chenal. Je ne pourrais pas dire pour qu’elle raison nous accostons au quai de Poulgoazec, près de la plage de Saint Julien plutôt qu’au quai coté Audierne. Peut-être parce que Anne est là avec l’appareil photo ? Etait-ce bien Anne au fait ? Ni l’un ni l’autre nous ne pouvons l’affirmer. Quelqu’un nous attendait, peu importe qui, nous sommes bien arrivé dans le port d’Audierne et trois photos souvenir immortalisent l’instant. Nous l’avons fait, sans vraiment de difficulté, juste un peu mal aux fesses . Didier rajoute que si nous avions visé l’anse du Loch en Plogoff nous y serions parvenus sans plus de problème, juste quelques milles de plus ! La fatigue se lit sur nos visages.
Nous débarquons à 20H57, nous venons de parcourir 117kilomètres en 16H07 soit 3,92 nœuds de moyenne sur la durée totale. En retirant les 39 minutes de pause, les 20 mn du déjeuner et le quart d’heure du goûter, ça fait 1H15 de moins : 117km en 14 H52 soit 892 mn.Ca donne 7,869 km/h c’est à dire 4,25 nœuds de moyenne. Belle perf pour la fête du travail, non ?

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Arrivée à Audierne après 16 heures de pagaie

Il n’y a jamais eu de Transmanche par la suite et je n’ai pas eu le moindre regret. Quelques années plus tard Kevin Mansell, président du club de kayak de Jersey m’a dit que j’avais eu raison de ne pas poursuivre un objectif aussi stupide. Son expérience personnelle de la traversée de la Manche sans escorte l’avait sérieusement marqué : une muraille d’acier qui défile soudain devant l’étrave, sortie du brouillard sans qu’il fût possible d’entendre la machine du pétrolier située près de 300m derrière ». Puis il ajouta «Ce jour là, nous aurions été 20 mètres plus en avant je ne serais pas là pour te raconter l’histoire ! »
L’avis de Didier Cariou est différent. Cette transmanche jamais tentée lui laisse un goût d »inachevé.Didier avait déjà l’expérience de la Traversée de la Manche qu’il avait organisé pour les filles de l’Aviron Cap Sizun en 1989. Il avait une vision différente de la mienne puisqu’ il avait escorté la yole sur le voilier d’assistance. Une simple phrase «maintenant c’est trop tard » dans son dernier message montre bien ses regrets de n’avoir pu mener à terme ce projet pour lequel nous nous étions entrainés.
Désolé pour les photos, j’ai photographié mon album à 14H00 et le manque de lumière est tel dans ma véranda, orienté plein sud, que les photos sont prises au flash.Ca donne une bonne idée de la grisaille de Cherbourg !
Rajout de photo et documents de Didier Cariou :
 -une photo de lui prise au large du Pouldu au lever du soleil
- le Plan de route N° 1
- Le tracé de la Transmanche réalisée par nos copines « Dames de nage » du Cap Sizun en 1989.

6 décembre, 2010

CONSTRUCTION AMATEUR D’UN VOILE AVIRON ILUR 2éme partie

Classé dans : photos et commentaires perso — didd @ 23:54

***FABRICATION DU CHASSIS***  Sapin blanc 150*38 ou qualité menuiserie.  

  Un peu plus cher, mais mieux que la qualité charpente, le bois est sec, donc il ne devrait pas travailler. J’ai réussi à dresser un champ à la dégauchisseuse qui servira d’appui aux traverses de références des membrures. 

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Montage du châssis sur tréteaux. 

Lundi 29 Nov. 2010 – Le châssis est prêt, après quand même quelques petites galères parce que les longerons étaient un peu vrillés, donc renfort de traverses, de calles et de raidisseurs, les 18 montants serviront à fixer les membrures sur le châssis…. Demain ce sera le grand jour….

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Le châssis est posé au sol à l’endroit de montage. Après calage avec coin pour mise à niveau de l’ensemble, il est fixé au sol. Des pieds supplémentaires sont installés au centre des longerons, des bracons de raidissage son montés entre les pieds. Maintenant l’ensemble est devenu rigide. 

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Un bout tendu longitudinalement au centre du châssis matérialise l’axe des membrures, il est légèrement plus bas que la face supérieure des longerons, comme cela les membrures ne le toucheront pas, elles seront centrées par rapport à lui. Maintenant le châssis est prêt à recevoir la structure du canot : au total 24h de travail pour sa réalisation (approvisionnement en bois, nettoyage au ballai et installation d’un éclairage de chantier compris).

 **MONTAGE DE LA STRUCTURE***   

Les 9 Membrures

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Montage de maitre bau. Un trait matérialise l’axe de la membrure, elle centrée sur le fil.
Des serre-joints bloquent 
 provisoirement l’ensemble.

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Montage des autres membrures dans la foulée au moyen de serre-joints.
L’ensemble a l’air de filler correctement.

 Préparation du tableau AR

  Ajustage du passage de la pièce de quille dans le tableau.

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Après relèvement de la trace (idem abat carrage des membrures).
On fait plusieurs  coups d’égoïne jusqu’au trait.

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Les petites lattes de bois sont cassées au ciseau à bois, puis la surface est planée. 

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Finition de la surface d’appui à la lime électrique.

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Montage du tableau AR, de l’étrave, de la pièce de quille, et d’une lisse. Petit problème (plan) au niveau du raccordement étrave sur quille, mais facilement récupérable. Les membrures ont été abat carrées au niveau de la quille. (Idem tableau AR) Ca a toujours l’air de bien filler, contrôle au moyen d’une latte souple.

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Des petites lattes provisoires on été clouées sur les membrures, elles serviront à prendre les cotes pour tracer l’abat carrage.

 Abat carrage des 9 membrures 

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On mesure l’ouverture entre la latte et la face de la membrure (côté gauche), on porte le point côté droit) de la membrure.  

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On obtient une série de points qu’on relie par une trace (critérium) au moyen d’une petite latte souple. Tout ce qu’il y a entre le trait et l’autre arrête de la membrure devra être supprimé.

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Résultat avec outils utilisés : ciseau à bois, petit rabot, et wastringue. 

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9 membrures, 18 demi-membrures, l’opération est a répéter 18 fois.  montagetraveproblme.jpg 

Problème de plan au niveau de l’étrave, 26 mm de décrochement prévu pour la pièce de quille, et cette dernière fait 20 mm d’épaisseur. Il me faudra coller une calle compensatrice. Donc démontage AGRrrrrrrrrrr 

Abat carrage de la quille

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Traçage au moyen d’une latte qui prend appui sur chaque membrure.

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Démontage de la quille pour travailler dans de bonnes conditions. Faut enlever tout le bois de l’axe longitudinal, jusqu’à la trace, on obtient une pièce en forme de chapeau chinois aplati.

 ***MONTAGE DE L’ENSEMBLE DE LA  STRUCTURE*** 

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Après une dernière vérification, la quille est remontée et collée.   Le défaut à l’étrave a été corrigé.


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La première des lisses de préceinte est collée. Les serre-joints de maintient des membrures ont été remplacés par des vis. Le positionnement s’est avéré exact au premier coup. 

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Mercredi 8 décembre : Tableau AR, 9 membrures, étrave, quille, et lisse de préceinte BD et TB sont collés. Demain l’ensemble, une fois la colle séchée, fera bloc, et sera aussi raide que la justice.

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Montage de la préceinte, en fait 3 lisses en sipo de 22/18 collées sur champ à l’époxy. Total 51 heures pour monter l’ensemble de la structure prêt à border. 

***BORDAGE*** 

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Mon Ilur sera construit en strip planking, technique qui consiste à monter des petites lisses (larg 22, ép18) avec une forme trapézoïdale, (dépouille de 6°). Le grand coté est collé vissé sur la membrure, le petit coté sera à l’extérieur. Une fois l’ensemble du bordage terminé, on fera pénétrer de la colle entre les deux dépouilles des lisses. Avant de réaliser cette opération, il me faut usiner les lisses.  J’ai acheté chez « Réseau Pro » du pin Silvestre de Sibérie en avivé : long 540, larg. 17,5, ép. 25. 

 

Fabrication des lisses

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1ère opération raboter les planches a une ép. de 22 mm.

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15 planches, c’est un peu longuet et ça fait beaucoup de copeaux. 4 passes pour obtenir la cote de 22 mm. L’avivé faisait par endroits 27mm première passe pénible avec beaucoup de blocage de la raboteuse. 60 passes au total pour 324m de longueur rabotée.

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Le feu de copeaux, pour dégager le garage et ne pas trop charger le conteneur poubelle.ilursciagelissesdana1.jpg Sciage des lisses à la cote de 21 mm, 7 par planches, total 567m de longueur (sachant qu’il suffit d’1cm pour couper doigt !!!!!)

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Calibrage des lisses, 1ère passe à 19.5 mm, 2iéme à 18 mm. Longueur rabotée 1134 m….

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Toupillage d’une dépouille environ 6° sur un seul coté de largeur 18mm. Réalisation d’un fer spécial dans un vieux. Sécurisation de la toupie par un guide longitudinal et une butée verticale. Longueur toupillée 567 m.

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Détail fer maison et protection de la toupie.

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Les 105 lattes sont finies, il m’aura fallu 29 heures pour les réaliser.
Certaines sont noueuses donc il faudra faire quelques scarfs.

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Mercredi 15 décembre, début du bordage : monté 2 lattes de chaque coté. Collage et vissage uniquement au niveau des membrures, tableau AR et étrave.


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Jeudi 16 déc. 3 lattes supplémentaires.

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C’est en faisant qu’on trouve des astuces : mettre des calles et serrer avec serre-joint comme sur la photo permet aux lattes de bien se lisser, ensuite on met de la colle dans les fentes inter lattes et le lendemain après séchage ça ne bouge plus et facilitera d’autant plus les travaux de finition. Dommage que je viens de le découvrir. ilurbordagedanae.jpg

Dimanche 19 déc. montage de la 9 ième latte. « Labour sull, labour nul » 

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Lundi 20 décembre : Posé 14 lattes de chaque coté. Il faut un peu plus d’une heure pour en poser une.
Le point dur du tableau AR est passé. Mais ça commence à devenir un peu plus compliqué, il faut vriller les lattes dans les deux sens.
Maintenant entre l’étrave et le tableau AR la latte a été contrainte de presque 1 quart de tour et à la pose elle doit aussi cintrer vers le bas au niveau du maitre bau. Si bien que le montage prend plus de temps.
Il faut dans les extrémités s’aider de serre-joints pour faire vriller les lattes, pour qu’elles gardent une fois la colle sèche une courbure qui paraitra naturelle. Je ne monte pas plus de 4 lattes par jour, toujours deux de chaque coté pour équilibrer les contraintes.
Ça me prend entre 5 et 6 heures, J’ai aussi utilisé en priorité toutes les lattes sans défaut et maintenant je dois faire des réparations sur les restantes : Renforcer les nœuds avec de la colle.

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Lundi 26 décembre : posé 24 lattes, vue de l’étrave qui a un petit air de poteau de torture…..

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Détails du dessus de l’étrave, maintenant j’ai attaqué le bordage au niveau du brion et les lattes vont diminuer de plus en plus en longueur.

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Meilleurs Vœux pour l’année 2010

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Le brion d’étrave est passé, c’était un point délicat dans la mesure où les lattes avaient beaucoup de torsion, entre l’étrave et la première membrure. On voit bien sur cette photo le cordon de colle qui permet de mieux lisser et rigidifier les lattes. 

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Vendredi 7 janvier : 46 lattes de montées, maintenant j’en monte 3 de chaque coté. C’est devenu très facile, presque trop facile, les lattes n’ont plus de torsion, juste un cintrage et de plus elles ont beaucoup diminué en longueur et je ne suis plus embêté avec les nœuds.

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Montage d’une latte : je commence par l’avant, l’angle a été tracé à la fausse équerre puis découpé à la scie sauteuse.

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La latte est montée à blanc à partir de l’étrave (serre-joints puis vissage) L’angle à l’arrière est coupé sur place a l’égoïne. Ensuite la latte est partiellement démontée : du maitre bau jusqu’à l’avant. Une foi collée, redémontage de l’autre partie : du maitre bau  à  l’arrière et recollage.

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Vendredi 7 janvier : 46 lattes de montées. 


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Dimanche 9 Janvier : 49 lattes de montées, anguillers usinés à la lime électrique et montage d’un gabarit pour découpe de quille ultérieure.

ilurbordage94.jpgMardi 11 Janvier : 53 lattes de montées, à partir de maintenant les lattes vont être collées le long du puits, et le dernier trou bouché par une découpe. Les calles de bois rouges servent a tenir l’écartement de lattes, impossible de passer le moindre serre joint.


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Samedi 15 Janvier : Bordage terminé. Une latte de finition a été collée sur l’arrière. Total 157 heures. Début du bordage mercredi 15 décembre 2010 soit un mois de travaux.

***COLLAGE DES LATTES*** 

Préparation de la coque

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Ponçage d’ébauche à la ponceuse a bandegrain de 40, les petits escaliers et autres petites imperfections de la coque sont ainsi effacés. J’ai fait un essai avec un petit rabot, mais celui ci suivant le fil du bois avait tendance à arracher de trop. 

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Les surfaces de colle sont dépolies au Dremel. Inconvénient de l’époxy: elle ne recolle pas sur elle même.

Total 16 heures de préparation.

 Collage

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Mardi 18 janvier, collage du dessous de coque.

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Mercredi 19 janvier : Collage au niveau du bouchain. Un scotch a été posé empêcher les bavures de colle.

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Inclinaison de l’ensemble du châssis et bateau pour faciliter la descente de la colle dans les fentes inter lattes4 parpaings servent de calage, des pieds courts sont montés sur le châssis, et les pieds d’origine sont ensuite revisser en sécurité.

 ilurcollage11.jpg Détails de la fixation du basting sous le châssis pour incliner l’ensemble.

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Etalage de la colle en chavirant à la cuvette, ensuite je tire la colle au moyen d’une spatule à 45° des joints, jusqu’a un bon remplissage. Un peu comme faire des joints de carrlage.

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Après étalage et remplissage des joints par la colle.

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C’était trop bien, au ponçage je me suis aperçu que j’ai oublié de mettre du durcisseur dans une dose de colle. Tout faux, obliger de tout enlever, regratter et recommencer, beaucoup de temps de perdu…. 13 heures.

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La coque a été entièrement poncée (ponceuse a bande pré-ponçage grain de 40) les lattes ont été arasées au niveau de l’étrave et du brion à la ponceuse.  ilurfinitioncoque.jpg

Tableau AR : arasage des lattes à l’égoïne, finition à la ponceuse à bande grain de 40. Total entre collage et ponçage 45 heures.

Pour la deuxiéme partie de la construction 306 heures.

4 novembre, 2010

CONSTRUCTION AMATEUR D’UN VOILE AVIRON ILUR 1ere partie

Classé dans : photos et commentaires perso — didd @ 22:54

Pourquoi ce sera un Ilur ???

Parce que mon misainier « Nanie » est un peu petit, avec deux casiers à bord on ne peux plus bouger. Parce-que l’Ilur est un bon bateau, sans doute un des meilleurs qu’a conçu l’architecte François Vivier. Parce-que j’ai vu ce bateau aller à Sein, dans des conditions sévères. Parce-que plusieurs amis et propriétaires en sont contents. J’ai aussi  essayé celui d’Abel Touzet  (IlurN°1) à Sein ce qui a beaucoup conforté mon choix…..

J’avais acheté les plans depuis plus d’un an, et après beaucoup de réflexions, des rêves aussi, j’ai fini par opter pour une construction en petites lattes collées, sûrement moins jolie qu’à clins, mais plus facile a entretenir, un des buts étant la pêche. Le bateau sera volontairement de construction solide et lourde, le problème majeur de l’Ilur à clins étant sa légèreté, il faut pour une utilisation voile en solitaire l’alourdir avec des jerricanes d’eau (env 100 kg) pour lui donner une meilleur assise et de la raideur. Les performances à l’aviron pour moi sont secondaires, et j’aurai toujours un petit moteur annexe.

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Mon ilur sera rallongé 4,86 M contre 4,44 M d’origine !!!!! La surface de voilure passera à 15.8 M2

***FABRICATION DES MEMBRURES***Lattes de lamellé collé de Sapelli.

Ma construction commence par la réalisation de 9 membrures en lamellé collé de sapelli. 7 lattes de 4mm d’ép sauf pour la 1ère et la 2iéme qui sont plus contraintes (forme arrière) en 10 lattes de 3 mm. Les photos qui suivent détaillent la fabrication de la membrure N°2.

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Plateau de sapelli ép. 34   traçage de la découpe.

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Découpe en deux demi morceaux (capacité de la machine).

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 Dégauchissage.

ilurfabricationmembruren86.jpg Dressage du chant.

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Aubier.

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Suppression de l’aubier (il ne sert a rien, mais il faut le payer quand même).

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Rabotage cote d’épaisseur 30 mm.

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Sous l’œil averti de l’ingénieur des travaux finis et du développement durable….. 

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Les deux morceaux sont maintenant calibrés à 30 mm d’ épaisseur.

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Sciage des lattes ép. 3 mm.

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Opération à risques : Attention aux doigts.

Image de prévisualisation YouTube

Heureusement que ce n’est pas comme ça à chaque fois !!!!

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Une brassée de lattes (30*3mm) et une stock de poussière.

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L’ ensemble de 10 lattes se cintrent  facilement.

Réalisation du chantier de montage

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Fabrication de calles de pressage.

J’ai tout repris les plans des couples sur Autocad, à chaque point remarquable, j’ai tracé un petit cercle de diamètre 2 mm, le tout forme un plan qui peu passer en découpe laser (Merci Michel Bonthonneau). Au final, ça me donne une tôle gabarit avec pleins de petits trous et aussi une trace qui les relie avec une numérotation des couples. Pour le reporter sur une plaque d’agglo, suffit de percer des trous correspondant au couple (ici le N°2). Deux avantages majeurs, la précision du tracé, et la rapidité. 

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La tôle ép. 10/10, gabarit des 9 couples.

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Perçage des trous diamètre 2mm du couple N°2.

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La tôle est enlevée, il reste les trous, avec un repère 2. Les points noirs sont des annulations d’anciens trous.

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Un polyanne a été monté sur la plaque d’agglo. Pour permettre le décollage. La calle est positionnée à mi trou (axe du tracé) et vissée dans la  plaque de base en agglo.

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Chantier de montage.

Collage de la 1/2 membrure

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Montage à blanc, deux serres joint suffisent pour faire plaquer l’ensemble des lattes sur la calles.

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Résine  époxy  SR 5550, durcisseur rapide SD5505, charge Wood-fill 250.

J’utilise un collage époxy, meilleure tenue que la PPU, elle permet de bien rattraper d’éventuels espaces, et elle coûte presque deux fois moins cher. Pour le dosage, petite boite de conserve et pige avec une première encoche correspondant au durcisseur et 4 fois plus haut une deuxième encoche pour la totalité du mélange. Après un bon malaxage l’ensemble est additionné de Wood-fill dans une assiette de récupération (ancienne barquette W Saurin). Inconvénient une fois le mélange fait, c’est mort, et impossible de tomber pile. Et il en faut toujours un peu plus.

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Hummmm!!!! une assiettée de chocolat.

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Collage en cour, serres joints, et cavaliers pour presser l’ensemble sur le châssis.

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Le lendemain démoulage de la membrure.

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Avant nettoyage de la colle, avec surplus de colle perdu.

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Nettoyage à la ponceuse à bande et avant la poussière.

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Résultat. 

 Maintenant faut réaliser l’autre ½ membrure, d’abord petite remise en état du chantier et ensuite rebelote, on refait la même chose. 

Assemblage des deux 1/2 membrures .

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Positionnement de la plaque gabarit sur son autre face, et perçage des trous  diam 2.

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Ne pas se tromper dans les trous sur l’arrière de la plaque, parce qu’il n’y a pas de repère sur ce côté.

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Au niveau de la quille le1/2 angle de coupe est relevé à la fosse équerre.

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Ensuite sciage sur le combiné.

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Ensuite environ une calle sur deux sera enlevée et repositionnée symétriquement sur le chantier, Les deux ½ membrures sont positionnées, serre joint remis. Prêt pour le collage.  Une plaque varangue en CP marine ép. 9 est vissée en partie basse et collée époxy.

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Une plaque varangue en CP marine ép. 9 est vissée en partie basse et collée époxy. Ici elle fait office de cloison de banc, d’où sa taille.


ilurfabricationmembruren841.jpg Avant le démontage du chantier,une traverse en tripli de 18 mm largeur 200 est vissée sur le haut de la menbrure, (le champ d’appui a été dégauchi), elle servira de repère de base pour le montage sur le chantier, et empêche aussi le lamellé de revenir. Le trait d’axe vertical est tracé et les côtes vérifiées.

Maintenant les 9 membrures sont réalisées, encore un peu de finition, découpe de passage quille, et joint congés au niveau des varangues. 111 heures de travail pour en arriver là.

***FABRICATION DE L’ETRAVE*** Lattes de lamellé collé de Sapelli.

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D’abord nettoyage de la machine, c’est un combiné de bricolo et il n’y pas d’aspiration des poussières de sciage, il y en a autant dedans que dehors, et bientôt un moteur sera noyé.

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C’est mieux.

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Les lattes font 45mm ép. 3, même principe que pour les membrures, ici un montage à blanc. Dans un premier temps collage de 10 lattes. 

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Démoulage.

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5 lattes supplémentaires sont collées ensuite.

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Réalisation de la partie basse de l’étrave, elle est rectiligne donc 3 lattes de 48*30 collées sur champ.

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Après démoulage et ponçage de l’excédent de colle, dégauchissage et rabotage de l’ensemble à une ép. de 45 mm. Traçage et ensuite découpe au trait puis un petit coup de dégau. sur la coupe (pour faire joli). 


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Ajustage des 2 pièces, dans la partie courbe un talon a été réalisé pour recevoir la quille.

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Collage des deux pièces.

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Ensemble collé et poncé..

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Râblure ou equerrage de l’étrave

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Wastringue, merveilleux outil…..

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Détails râblure. Total pour la fabrication de l’étrave 24h

***FABRICATION DU TABLEAU AR***  2 plaques de CP marine ép. 15mm. 

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 Même principe que pour les membrures, perçage de trous D 2mm avec la plaque gabarit guide, puis par symétrie les autres. Des pointes à coupée de 2mm sont clouées dans les trous tête . 

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Traçage de la courbe au moyen d’un ancien critérium (mine de 2mm) en s’appuyant sur une latte contrainte forcée en intérieur des pointes.


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Ensemble du tracé.


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Détails : pointes de 2mm et trace critérium de 2mm, a la scie sauteuse on découpe a l’extérieur du trait. On obtient un tableau d’1 mm sup au tracé théorique. 

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A la ponceuse à bande on vient ajuster le tableau a mi trait (vu trou de pointe ajusté en deux). 


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 Collage des 2 demi-tableaux.

 fabricationdutableauar6.jpg  Belles fesses. Total pour le tableau AR 3h

***FABRICATION DU PUITS DE DERIVE*** CP marine ép. 15mm. 

Le puits de dérive a été modifié par rapport au plan d’origine. Je n’aime pas le système de bout qui tient la dérive en position basse, très mauvais en cas de talonnage. La dérive sera en inox ép. 12 mm et descendra par son propre poids jusqu’à une position verticale. Les joues de puits seront en CP de 15 mm, pour une ép. Int. de 25 mm. 2 disques en plastique centreront la dérive dans son puits. Mon Ilur étant plus long (env. 500mm) la dérive sera aussi plus importante en surface.

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Découpe du CP ép. 15mm à la scie circulaire en s’appuyant sur une règle alu.


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Perçage de l’axe de dérive avec un foret expansible sur une table martyre. Petite astuce pour percer juste  au bon diamètre : faire la mesure après perçage.


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Stratification intérieure du puits : Résine SR 5550, durcisseur rapide SD 5505, Taffetas verre 206 gr/m2, spatule de carrossier avec angles arrondis pour ne pas abimer le tissu (étaler la résine), rouleau pour marouflage. 1ére couche sur le CP diluée avec EP 217.


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 Détails axe de dérive : Il suffira de mettre du Sikaflex entre les joues extérieures et l’extérieur du puits pour rendre étanche. 

J’ai interrompu volontairement la fabrication du puits de dérive parce que je ne sais toujours pas comment je vais réaliser le passage dans la quille. Total pour en arrivé là 11h 


***FABRICATION DE
LA QUILLE***  Sipo ép. 21 larg. 110.


 J’ai eu du très mauvais Sapelli par « Réseau Pro », coté face c’était très bien, mais coté pile beaucoup de fentes. J’ai tout épuisé le Sapelli pour le bois moulé des membrures, beaucoup de pertes. J’avais un ancien plateau de Sipo en rap et de plus il est assez long pour la quille. J’en ai profité aussi pour débiter les trois premières lattes du haut (ép 18 lg. 22), mais là il faudra que je les scarffe. Un premier aperçu quand même pour l’usinage des lattes en Pin sylvestre de Sibérie. 

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Délignage du plateau de sipo.

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 Le combiné est placé à peu près au milieu du garage, et des servantes sont montées en entrée et sortie. 

fabricationquille3.jpg Rabotage. Total 4h pour la fabrication de la pièce de quille.


***FABRICATION DE LA PRECEINTE***  Sipo pour utiliser les chutes de la quille.
  
 Là les lattes sont un peu trop courtes, donc il va ma falloir les sarffer, mais un scarff court sur 80mm seulement pour une ép. de 18 mm. 

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Les lattes sont placées par 4 sur les poutres qui formeront le futur châssis. Les scarffs ont été préalablement ébauchés à la scie sauteuse sur une trace. Au rabot manuel usinage jusqu’au trait de crayon. 


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Finition a la ponceuse à bande.  

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Résultat.

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Pour éviter au scarff de glisser pendant le collage sous presse. Je perce un trou de 2 mm dans lequel de pique un cure-dents qui rentre au moyen de quelques léger coups de marteau.


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Sous presse, par 3, pendant le séchage de l’époxy.   prceinte5.jpg 

 Après nettoyage de la colle.Pas difficile les scarffs mais long, trop long, pour les autres lisses du bordage j’ai trouvé du pin sylvestre de Sibérie en longueur de 5.4m donc plus cette perte de temps…  Total 12h pour la fabrication des lisses de préceintes.

 ***RETOUR SUR  MEMBRURES*** ilurensemble9membrurestabarettrave.jpg

L’ensemble des 9 membrures est terminé, joint congé au niveau des varangues, le passage de quille encochée, outils utilisées (scie sauteuse, lime électrique, ciseaux à bois) Total 18h supplémentaires pour les finitions.

J’ai toutes les pièces nécessaires au montage du canot, le puits de dérive est avancé, mais volontairement pas encore terminé, je ne sais pas trop encore de quelle manière il va être fixé sur la quille. 

Pour en arriver là : 

9 membrures 111h, étrave 24h, tableau AR 3h, puits de dérive 11h, lisses de préceintes 12h, pièce de quille 4h, finitions des membrures 20h, soit un total de 185h 

La suite de la construction dans la partie N°2. 

 

26 septembre, 2010

Ouessant et l’archipel de Molène à l’aviron

Classé dans : photos et commentaires perso,souvenirs,textes personnels — didd @ 11:26

Aller à Ouessant et faire le tour avec le doris, faisait partie de mes envies.

Pendant l’été, avec Gaëlle, on s’était bien préparé pour. On voulait aller du Conquet dans la  baie de Lampaul à Ouessant, ensuite en faire le tour et terminer à Molène, et le troisième jour retourner sur le Conquet. Dans nos entraînements, on était même devenu Marathoniens à l’aviron : Pors Loubous (Plogoff) Tréboul d’une traite 23 milles en 7h50. Et puis voilà un été extrêmement pourri, impossible d’avoir une morte eau avec moins de 15 nds de vent.

Fin de l’été les RDV de l’Erdre et là je me retrouve le dernier jour a nager seul avec le doris et surprise je vais aussi vite qu’à deux, sûrement le fait d’être plus léger.

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Abadenn en remorque de Chouchen direction le Conquet

Vient Septembre et le beau temps, les vives eaux passent relativement bien et grand principe météo logique : la morte eau suit. Et puis il fallait que j’y aille. Doris en remorque de « Chouchen », c’est mon voilier mère poule, direction le Conquet. Le temps est gris et tristique, beaucoup de houle et Gaëlle ne sera pas là !!

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Jolies lumières le soir au Conquet

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LE CONQUET MOLENE

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Départ du Conquet à 7h du matin le jeudi 16 septembre pour Molène. Coef 35. Les premiers coups d’avirons sont toujours les plus durs, surtout quand il fait nuit noire et froid, lampe frontale sur la tête pour que Chouchen me repère, la sortie du port et un peu longue, et ensuite c’est le début du chenal de Four, je sais que j’aurai un courant de flot d’1,5 NDS dans le travers qui va me balancer trop dans le Nord. Les éclats des phares de Kermorvant et Saint Mathieu déchirent la nuit et en mer, ça gigote pas mal, mais bonne surprise je vois que ma vitesse est bonne, souvent à plus de 3,5 NDS, et en plus je me permets de faire un bac (contrer le courant en technique kayak). Dans la pénombre du jour naissant je vois « Chouchen » qui roule bord sur bord et après dans l’Est un lever de soleil bien rouge, mais j’ai toujours aussi froid.

8 heures du matin, le soleil est levé et la journée fait toujours tristique, mais on a dépassé Beniguet. Le plus dur est fait, je connais bien l’archipel de Molène pour l’avoir souvent pratiqué en Kayak, sauf qu’en kayak la navigation est bien plus facile, on voit par devant et toujours assez tôt la tête de roche à fleur d’eau sur laquelle je risque de m’empaler avec le doris.

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Dans l’archipel de Molène

Les yeux rivés sur le compas et GPS et en regardant souvent par-dessus mon épaule, on passe dans les trous de souris entre les Iles de Morgol et Lytiry. Les Phoques curieusement viennent toujours observer par derrière, et avec le doris, c’est un plaisir de les voir. La veine de courant est assez violente, souvent je tombe à 0 NDS entre 2 coups d’avirons, mais ça passe. Entre Lytiry et Quéménès (célèbre pour ces deux andouilles)

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Chouchen devant Lytiry

 C’est redevenu cool, le courant est avec nous et nous pousse au Nord. Petit arrêt vitamine, je profite de me débarrasser de ma brassière qui m’engonce de trop, mais je la remets vite fait car je suis trempé de sueur, et le petit vent de Noroît me gèle le dos.

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Qui voit Molène voit sa peine

Il me reste encore a faire un long bac à 45° du courant pour arriver à Molène, mais dans ma tête, j’y suis déjà. 3h15 d’aviron pour parcourir 8.9M zigzag compris, c’est du froid que j’ai le plus souffert, et maintenant rassuré sur ma vitesse, je sais que si Eole reste cool, demain, on sera à Ouessant.

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Le soleil réchauffe enfin Molène

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MOLENE OUESSANT

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Vendredi 17 septembre, Coef33, départ de Molène à 11h05, c’est mieux, et il fait soleil. En fait c’est les courants qui nous imposent les heures de départ. La fin de flot nous aidera jusqu’au phare de Kéréon, on passera au Nord de Balanec et de Bannec.

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Derrière Balanec et Bannec

Kéréon arrive assez vite et on est même un peu en avance sur la renverse ; une autre bonne nouvelle, la houle tombe de jour en jour. 4,5M de parcouru, presque la moitié. Bonjour Fromveur avec tes courants violents 9NDS en vives eaux, mais c’est la morte eau et puis je t’emmerde.

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Kéréon pointe au loin

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Kéréon

 Maintenant c’est du plein Ouest compas avec le début de jusant qui nous aidera un peu. La côte D’Ouessant approche, et ma fatigue aussi, mais la moyenne tient. Je suis encore dégoulinant de sueur alors à la pointe de Roch Hir je décapelle, le tee-shirt trempé suffira et peut-être même qu’il séchera un peu.

Je n’ai plus que l’entrée dans la baie de Lampaul à négocier, me faufiler entre toutes les têtes de roches qui minent mon parcours. Chouchen donne du tour par la Jument. On se retrouve bord à bord dans la baie au sud de la roche Corcé, le petit port est juste au bout, encore un mille et je vais pouvoir me reposer et apprécier le moment présent. Parce que me retrouver là, c’est déjà une victoire. 10,1 M de parcouru en 3h25 soit 3.1 nds de moyenne : c’est mieux qu’hier, mais aujourd’hui le courant ne m’a pas arrêté.

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Le « patron François Maurin »  Ignace a beaucoup navigué dessus

Cet après midi, ce sera encore une bonne sieste au programme, ensuite j’irai voir Ignace, un ami de
la Marmar et de longue date, qui connaît Ouessant comme sa poche pour avoir fréquenté tous ses parages en tant que marin et bénévole SNSM sur le « Patron François Maurin » et « Ouessant ». Demain, la météo sera bonne et la houle est encore tombée, alors je me permets de rêver, aller au moins jusqu’au Stiff par la côte Nord et après on verra, suivant ma fatigue. Si j’arrive à faire avancer le doris seul aussi vite qu’à deux, j’ai moins d’endurance et demain ça fait une trotte, je n’ose même pas regarder combien. Gaëlle me manque : avec elle je peux causer, et patati patata, faisant la route est moins longue, ici je me surprends a compter les centaines de coups d’avirons.

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LE TOUR D’OUESSANT

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Samedi 18 Setembre coef  43

Quand je faisais du kayak,
la Bretagne était un jardin privilégié, et le tour d’Ouessant est un peu l’Everest du kayakeur de mer. Ici le temps change vite, et la pointe Ouest est assez redoutable, les phares de Nividic et du Créarch imposent le respect. Les courants sont violents et la mer peut être très forte. « Ouessant c’est le brise lames de l’Atlantique, s’il n’existait pas, l’archipel de Molène ne serait plus là» C’est Ignace qui nous le dit : « ici la remontée du plateau continental est là juste devant la côte, alors la grosse houle de l’atlantique est synonyme de grosses déferlantes qui maltraitent les bords. » On dirait qu’une bombe a explosé dans le coin, déchirant la côte, sèmant des blocs de granit partout, contrariant les courants du Fromrust, devenus tellement imprévisibles que même les Ouessantins connaissent mal leurs humeurs. Mais aujourd’hui, j’ai de la chance, le vent est très faible et de plus au Nordet. Il faut toujours ce petit coté de chance pour passer par ici, quand je faisais du kayak je ne l’ai jamais eu. 
8 heures du matin, l’astre béni du marin fait toujours la sieste, mais les rougeurs de l’Ouest annoncent une belle journée. Le doris glisse bien dans l’eau laiteuse de la baie de Lampaul, je file vers la pointe Ouest où forcément les premières difficultés m’attendent. Christian est parti récupérer Ignace (ancien pêcheur et sauveteur volontaire SNSM sur « Patron François Maurin » et  »Ouessant »), ils ne seront pas trop de deux à bord de « Chouchen »pour éviter les nombreuses têtes de roches, Ignace nous avait prévenu : « elles ne sont pas toutes dans le GPS, mais dans ma tête elles le sont » 

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Un des pieds support de l’ancien téléphérique de Nividig

Au niveau de Nividic, « Chouchen » m’a rattrapé, et le jour aussi. Je suis dans un labyrinthe de cailloux et de ressac pas possible, la progression est difficile, les yeux rivés sur le compas et le GPS entre deux regards par-dessus l’épaule. Ce qui en kayak est aisé, avec le doris représente une autre paire de manches : faudrait monter des rétroviseurs, mais ils ne serviraient à rien tellement ça gigote et que les embruns volent. J’ai souvent évité aux derniers moments des têtes de roche vicieuses qui auraient pu me mettre à mal, mais le paysage est si grandiose que je fais quelques arrêts photos quand la mer me laisse un peu de répit.

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Falaises sauvages et déchirées de la pointe Ouest de Lampaul 

 De trous de souris en passage étroit, je progresse. « Chouchen » doit passer plus au large, son tirant d’eau d’1m30 ne lui autorise pas toutes mes fantaisies. Passer au ras, me permet de raccourcir ma route et aussi de tomber moins dans le courant et le ressac croisés plus au large, A voir le « Chouchen » rouler bord sur bord, je me sens mieux dans mon « Abadenn », privilégié observateur de cette côte extrêmement  sauvage.

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 Le Créarc’h

Enfin le phare du Créac’h défile sur tribord, c’est la marque de sortie du coin le plus mal famé d’Ouessant, la mer sur la côte nord deviendra de plus en plus facile. On passe entre des gros rochers et la terre, mais c’est bien plus large. Petit problème sans gravité : je frappe une tête de roche avec mon aviron, une saloperie non répertoriée sur mon GPS. 

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La passe de Keller (ces 2 photos sont prises par l’Amiral John Ushan de Keller qui se trouvait par un heureux hasard dans le coin)

L’Ile de Keller arrive, le plus simple est la laisser sur bâbord, en plus c’est génial car le courant nous pousse. En me retournant maintenant, j’ai la tour du Stiff, autre marque de parcours synonyme pour moi de réussite.

p9180095.jpg La tour radar du StiffJe coupe au ras dans les derniers cailloux pour me retrouver dans la baie du même nom. « Chouchen » me rejoint et me propose de m’arrêter un peu pour faire une petite bouffe, mais ce n’est 

pas possible pour moi parce que je vais avoir froid, entre la sueur et l’eau de mer, je suis trempé. Mais ça va, pas trop de fatigue juste une brûlure au niveau de l’épaule et une grosse ampoule à la main gauche, donc je peux continuer sur l’eau calme de la côte sud. Il va me falloir simplement rentrer le plus possible dans les baies pour chercher les contres courants favorables. Au rocher du Youc’h, je suis arrêté, vitesse à zéro entre deux coups de pelles, à peine un petit nœud en tirant, la progression est dure, mais après ça s’améliore je retrouve de la vitesse. Quand je tombe en dessous de 2,5 NDS il me faut faire côte et fleureter avec les têtes de roche, mais ça marche. Pointe de Penn Ar Roc’h, c’est trop tard, je revois encore une roche plate glisser en dessous le doris, et le bruit lugubre de ma dérive d’aviron qui casse. Pas grave cette fois ci parce que j’en ai une secours. Maintenant je recroise ma trace de hier sur le GPS et je n’ai plus qu’à la suivre pour rentrer dans
la Baie de Lampaul. A près la roche Le Corse « Chouchen » me rattrape (il a du faire le tour par
la Jument) Christian me crie « N’oublie pas de t’arrêter » 

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Au calme dans le petit port de Lampaul…… »Qui voit Ouessant voit son sang »

Ils sont tous les deux heureux à bord, et moi aussi.  14.2 milles a l’aviron en solitaire, je n’avais jamais fait autant, presque 3,2 NDS de moyenne ça me surprend !!!!  Je ne peux que remercier Christian et Ignace pour m’avoir  permis cette aventure

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Carte postale  « Breatgne Passion » .    Pointe Ouest d’Ouessant:  Le constraste entre le calme de la baie de Lampaul et la mer au niveau du Créarch est bien flagrant, au niveau de Nividic (invisible sur la photo) la mer est encore plus forte. 

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  Du haut de la tour radar du Stiff 72 m. (visite possible par un ami)

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Couché de soleil sur la baie de Lampaul 

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La Jument Dimanche 19 Coef 54 (ça grimpe) On veut regagner Sein, mais ce sera sous voile après avoir viré la Jument à l’aviron. Sauf que le vent de suroit déjà trop pointu a refusé horriblement, j’ai du abattre pour relâcher sur Molène. Pas grave, on a le temps. Ici on a profité de l’aubaine pour se faire une bonne soirée resto avec des amis kayakistes retrouvés sur l’île.Une dernière escale à Sein et notre virée se termine le jour après.

3 septembre, 2010

Classé dans : Non classé — didd @ 14:53

30 juillet, 2010

Comment devient-on marathonien.

Classé dans : photos et commentaires perso,textes personnels — didd @ 14:06

Dans notre tête, le projet de faire le tour d’Ouessant à partir du Conquet.

Le premier jour, la plus longue étape 17 milles qui doit nous amener à Lampaul en traversant l’archipel de Molène. Après c’est le tour d’Ouessant avec étape à Molène, et le troisième jour on rentre.

Pour être sûr de nous ces 17 milles il nous faudrait les réaliser avant.

Décision est prise on fera un Pors Loubous Tréboul, et arrivés un peu plus loin que le phare du Millet, on hissera  les voiles pour finir.

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Pors Loubous au Printemps (photo de Rémy)

Pors Loubous vendredi 30 juillet 6h10 du matin, il fait encore nuit, et on est déjà un peu en retard pour le Raz de Sein, lampe frontale sur la tête, les premiers coups d’aviron sont toujours un peu durs.

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Pointe du Raz en hivers, on passera juste derrière le Gorleg (photo de Rémy)

Une aube tristique se lève, noyée dans la brume, on a passé la pointe du Raz, le jusant nous a quand même un peu contrariés, on rentre un peu dans la Baie des Trépassés pour moins subir le courant. Elle est longue cette baie, enfin nous voilà dans « le Couert » (le ruisseau en breton) à la Pointe du Van. Courant contraire assez impressionnant bien plus fort qu’à la Pointe du Raz. Et on passe, comme j’aurais voulu avoir une photo prise du haut, mais à cette heure ci, il n’y a personne. Maintenant ça va être plus facile, les deux points durs sont passés, on doit simplement rentrer un peu dans chaque anse pour éviter le courant de jusant. Le repère de brigands qu’est Théolen apparait puis disparaît aussi vite. A chaque pointe notre vitesse tombe vers 2 nœuds, mais ensuite plus près de la côte, on retrouve notre cadence de croisière à plus de 3 nœuds, ce qui nous suffit bien. Le GPS permet de bien contrôler notre vitesse et de ne pas nous user contre le jusant.

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Brézelec se lève, photo du jour couleur locale

Brézelec, il est 8h30, quelques canots de pêcheurs sortent faire la levée du matin, d’autres sont en mer. Certains s’étonnent de nous voir là, mais ils ne savent ni d’où on vient ni où on va. Leur salut est toujours amical, le doris plait bien.

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Hein ar Hass (le dos du chat) et derrière Porz Louédec (photo de Maric)

Porz Loédec, je sais qu’il existe une petite plage, la mer est presque haute et c’est sur un tout petit morceau de sable qu’on débarque, petit halte, petit casse-croûte, petite rasade d’eau, et on repart. 3h30 qu’on rame et on a parcouru plus de 10 miles. La bonne moitié est faite.

Maintenant je repère bien toutes les pointes et les anses, viendra la réserve de Goulien, Lesven, Porz Lanvers, et là dans le lointain le phare du Millet.

Notre cadence est bonne, plus au loin dans la baie de DZ, sous le Cap de la Chèvre le Belém sort de la brumasse.

L’aviron nous permet de profiter pleinement du paysage qui passe, pas un souffle de vent et toujours la même technique, on rase la pointe et on tombe dans la baie, et toujours la même moyenne 3nds, on ne faiblit pas, loin de là.

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Phare du Milliet (photo internet)

Millet est derrière nous, un petit effort derrière la pointe de Beuzec on peut aussi débarquer, on a fait notre compte : plus de 17milles et la perspective de faire un petit break nous enchante.

Je répète souvent à Gaëlle qu’on est à Ouessant, même que ça va être plus facile, parce que le courant nous aidera.

Tréboul est à moins de 6milles, notre problème : il n’y a pas de vent. Mais est ce un problème ?? On est tout les deux en forme, pas très fatigués et ce n’est plus qu’une question de deux heures. Décision est prise, on rentre à l’aviron et le reste de la route n’a été qu’une simple formalité sur une côte qu’on a pratiqué plus souvent.

14 heures le doris touche la cale de Tréboul, on a ramé pendant 7h50mm et parcouru 23 miles tout rond, le soir je prends ma calculatrice : 23 que multiplie 1.852 égale 42.596 km, on est même plus que marathnien !!!! le bonheur.

C’était le 30 juillet, le mois d’Août pourri ne nous a pas permis de réaliser notre ballade.

22 juillet, 2010

TEMPS FETE 2010 Le retour au Port Rhu

 TEMPS FETE 2010   Le retour au Port Rhu

Temps Fête à Douarnenez 2010, commence par une virée à Sein depuis Audierne, puis après une soirée mémorable, un Sein DZ via Tévennec avec le Drascombe Lugger Divergont. Vent portant pour débouler sur Tréboul avec une pointe enregistrée a 9.3 NDs

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En passant par Tévennec

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Divergont est là

 LA RÉGATE DES VOILE AVIRONS ET YOLES

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Amitié a pris le meilleur départ, mais des voiles usagées ne lui ont pas permis de rester compétitive.

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Volonté la yole victorieuse

 

UN MOMENT FORT:  » LA RÉGATE DES BATEAUX DE TRAVAIL »

Après avoir pas mal viré et reviré, empanné et désempanné pour parfaire notre technique, on revient vers l’entrée de Tréboul, retour dans la fête, histoire de faire un petit peu de « reuz », vent portant on glisse le long des pontons, et passage par le Guet obligé aux yeux de la maréchaussée qui visiblement n’a rien compris à notre manœuvre. « Ceux là, il suffit qu’ils se mettent à régler le trafic et tout se passe mal. »  Laurent nous rassure.

On se faufile entre les voiliers direction la ligne de départ.

Les choses sérieuses commencent, Laurent a bien réparti les rôles, la barre est confiée à sans doute ce qui ce fait de mieux au centre de voile, à la technique un autre bien habitué des régates de lasers. Anne Dominique, Ronan, Gaëlle, et moi nous nous occuperons des passages de voiles et des écoutes. Laurent le chef d’orchestre de tout ça se plaît a nous répéter qu’il joue sa tête sur ce coup là. Les discussions vont bon plein : Est-ce qu’on prend un ou deux ris dans le taille-vent ? ou qu’on reste tout dessus ?  Au risque d’être un peu pénalisé dans la remonté au vent, c’est tranché : tout dessus, on va plus patater dans le portant.

 Ho hé !!! Du bateau comité, dans combien de temps c’est le départ ? Et où sont la ligne et les bouées à virer ? C’est vrai qu’il est temps qu’on se renseigne.

Maintenant on sait et nous voilà de retour en pleine discussion de départ. Bâbord ou Tribord, on fait plusieurs passages sur la ligne départ. Impressionné que je suis par tout cette technique, décision est prise de partir Tribord. « Tacticien donne moi le décompte » (c’est Laurent qui cause) « 5 4 3 2 1 top », en phase avec le coup de corne. Là je reste baba !!!!

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Sous fausse amure et surtoilée Télenn se vautre sur la ligne de départ (photo de Ronan)

A ce moment sur Telenn, en pleine vitesse, on s’aperçoit que notre départ n’est pas des plus heureux, ce n’est pas nous qui sommes mauvais, c’est les autres qui sont meilleurs. On dira ça comme ça. En plus l’option Tribord n’était pas la bonne. Surtoilé, la barre est dure, la chaloupe gite et se vautre trop souvent, faut choquer du taille-vent, et monter tous au vent, seule Marie Dominique reste s’occuper de l’écoute et nos concurrents s’éloignent.  « Faut qu’on se refasse » Le clapot le long des digues du Rosmeur nous ralentit considérablement.

La bouée au vent est en vue et bonne nouvelle : on est tout compte fait pas si mal, premier virement et sans doute deuxième erreur, on est un peu trop juste sur le deuxième bord, heureusement que le barreur est bon et qu’Eole a été indulgent, on passe juste la bouée dans un bord breton. On choque les écoutes et maintenant ça déboule. Telenn Mor file sur le portant, vite fait on remonte des places, dommage que le bord est un peu court pour nous.

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Misainier dépassé sur le portant

 Bouée d’empannage, on passe juste au vent d’un Cornish Shrimper.

Mais le Cornish vire mieux que nous et se relance plus vite, il nous colle pas mal sur le dernier bord. On finit 3éme….impossible de faire mieux. Le premier a été disqualifié parce que trop récent (un Pen hir de l’architecte Vivier, bateau moderne qui n’a de traditionnel que son gréement). Le deuxième un autre cotre qui d’après Laurent n’a jamais été un bateau de travail.

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Cornish Shrimper

A la remise des prix, le Cornish, malgré tout son plastique, est second en temps compensé, nous on est troisième.  « Baaaa !!! Comme le répète Laurent « ce n’est pas bien grave, ce qui compte est d’avoir eu du goût…. » Un peu soulagé quand même d’avoir sauvé sa tête.

Dommage que sur la ligne de départ beaucoup étaient aux abonnés absents, on aurait aimé voir l’Ange Gardien, oula MarieClaudine deux chaloupes rapides et plus dans nos cordes, et plus de vieux gréements, la régate aurait été plus belle, mais le dimanche nombre de bateaux avaient déjà quitté la fête parce que le lundi est synonyme de travail.

La remise des prix et le pain pâté vin rouge font aussi partie des souvenirs inoubliables.

L’équipe de Treizour a de quoi être fière pendant les 4 jours de « temps fêtes 2010 », ses bateaux ont bien navigué et Volonté a gagné la régate des yoles.

Le troisième prix, un joli livre sur les vieux gréements, a, d’un commun accord, été dédicacé et offert à Laurent parce que le personnage méritait au moins ça…..

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Telenn après la régate, on range tout parce que demain elle ressort avec le club de voile (photo de Je MaC)

La Fête continue

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La Granvilaise tout un symbole

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Abadenn dans le Port Rhu (photo Arwen Marine)

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Les boules de feux, illuminations du dernier soir

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Le Belem et l’exploit de Yan Cariou son commandant d’avoir réussi la prouesse de le rentrer dans le Port Rhu

Le retour à St Evette avec le Drascombe a plutôt été du genre humide. Parti trop tard de Tréboul, le vent avait déjà viré à l’Ouest, au lieu du Nord prévu. Un long bord de près qui m’a amené presque à Morgat, puis sur Pors Lanvers. Pas terrible la remontée au vent. Les côtes de Beuzec sont noyées de brume et la mer est dure, je n’ai plus que la solution de mettre le moteur, et là c’est la saucée jusqu’à
la Pointe du Van. 
Après, travers au vent je peux renvoyer de la toile. Pors Loubous sort de la brume, je n’ai rien vu de mon pays si ce n’est les remous du Raz de Sein. 36 milles en moins de 8h et une pointe à 9.1 nds en sotie de Raz, et deux heures de moteur quand même, mais le canot va bien. 

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Retour au mouillage à St Evette

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